Épisode: «Ça rigole sec dans les villes frontistes».

Article paru dans Le Canard Enchaîné du 2 juillet 2014.

Les maires frontistes élus, le 30 mars 2014, dans 11 villes ne vont pas nous décevoir. Leurs premières décisions, listées par un collectif de 200 militants issus de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de SOS Racisme vont du consternant au franchement illégal.

Le maire de Beaucaire (Gard) envoie la police dans les mariages pour «expliquer qu'il ne faut pas mettre de la musique orientale» lors de ces cérémonies, le maire de Béziers (Hérault) interdit de pendre son linge aux fenêtres. Voilà qui est effectivement insupportable. Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille, refuse de célébrer les unions homosexuelles, «contre natures». A Villiers-Cotterêts (Aisne), ville natale d'Alexandre Dumas, dont le père fut le premier général d'origine afro-antillaise de l'armée française, la mairie frontiste a refusé de célébrer le 10 mai, journée de la célébration de l'abolition de l'esclavage. Refus du politiquement correct ambiant, bien sûr… Et, au Pontet (Vaucluse), le maire a décidé la fin de la gratuité scolaire totale dans les cantines scolaires pour les enfants démunis. Elégant.

Merci à nos amis frontistes, qui nous permettent, par ces savoureuses décisions, de montrer chaque semaine que la «normalisation» de leur parti est, somme toute, assez relative.

article non signé.

Complément picoré sur le net:

Le maire du Pontet, Joris Hébrard, supprime la gratuité de la cantine pour les plus pauvres, et s'augmente de 44%, pour toucher 3280€ brut par mois. Lire http://uejf.org/vigilancefn/2014/06/28/un-maire-fn-supprime-la-gratuite-de-la-cantine-pour-les-familles-pauvres/